Junior Fellowship

Oh Canada! – Escale patriotique à Ottawa

La France cède sa colonie aux Britanniques. From that moment on, French flourishes across the territory.

Il fallait bien que je sois de passage à Ottawa pour entendre de mes propres oreilles ce bel exposé sur l’histoire du Canada. Vendredi soir dernier, j’ai assisté au spectacle de lumières et de projections sur la façade du parlement. Pendant près de 30 minutes, j’ai revécu l’histoire du Canada (avec un peu de whitewashing sur les côtés et une narration faite en partie par le beau Justin Trudeau) tout en observant des projections et des effets de lumière pas mal impressionnants, qui rappellent le défunt Moulin à Images de la ville de Québec. Détrompez-vous, ce n’est pas mon patriotisme canadien qui m’a amené dans la capitale du Canada, mais plutôt mon travail.

En effet, j’ai fait une courte visite à Ottawa ce vendredi pour présenter et tester l’activité que j’ai développé avec des membres d’ISF des universités de Carleton et d’Ottawa.

Comme je l’ai mentionné dans un article précédent, le gros de mon travail cet été, c’est de développer un atelier qui a pour but de stimuler une réflexion sur le futur de l’ingénierie. L’activité est basée sur une activité qui a eu lieu pendant la dernière édition du Engineering Change Lab et une première mouture a été testée pendant les retraites régionales de l’Ouest et de l’Ontario, avec des résultats un peu mitigés. Il était clair à ce moment qu’il y avait du travail à faire pour obtenir un atelier de qualité qui pourrait être réalisé à la grandeur du Canada à compter de l’automne. C’est pour cela que j’ai rapidement cherché des groupes où je pourrais tester l’activité au courant de juillet et d’août, pour itérer rapidement et voir concrètement si l’activité fonctionne ou non. Mon premier test avait donc lieu vendredi soir à Ottawa!

J’ai quitté Toronto en matinée avec un service de « covoiturage » (on s’entend que c’est autant du covoiturage qu’Uber) et je suis arrivé en fin d’après-midi au Rideau Center à Ottawa. Mon premier soucis était de trouver un espace de travail où je pourrais faire progresser quelques tâches avant la soirée. J’avais trouvé à l’avance la bibliothèque la plus proche et je voulais m’acheter des billets d’autobus de ville pour y aller. Pas de chance, le seul vendeur de billets avait une grande file, ce qui m’a poussé à privilégier la marche (le temps file!). Rendu à la bibliothèque, nouveau hic: il faut avoir une carte spéciale pour avoir l’internet. Le temps file! Je change de plan, je me dis qu’il doit y avoir l’internet sans fil à l’université. Je me trouve un Starbuck, pour utiliser l’internet, pour trouver un vendeur de billets de bus, pour prendre l’autobus, pour aller travailler avec internet à l’université. Puisque le temps file, j’en profite pour prendre une collation/souper au Starbuck, puis j’achète des billets de bus, puis je vais à l’université, puis je me connecte à internet et je peux enfin travailler. Mais puisque le temps file, il ne m’a resté que 30 minutes avant que je doive commencer à m’installer pour mon atelier. Ce ne fut pas l’arrivée la plus reposante 😉

J’étais pas mal stressé pour mon atelier. J’ai passé 30 minutes à réviser mon plan, réviser mon PowerPoint, réviser les documents que je remettrai, etc. Le stress est tombé quand je me suis mis à partager mon précieux projet avec 8 super étudiants qui se sont déplacés pour ça et qui ont vraiment été de supers cobayes participants. J’ai assisté à de superbes réflexions sur le futur de l’ingénierie et sur les moyens qu’il faudrait prendre pour influencer ce futur. La beauté dans cette atelier, c’est que j’avais très peu de réponses. Le gros des réflexions et des faits intéressants proviennent du groupe, et j’ai été rassuré de voir que l’atelier que je présentais était capable de fournir un environnement et un encadrement propice à ces réflexions. Fidèle à moi même, j’ai sous-estimé le temps, mais ce n’est pas si grave au fond, c’est signe qu’il y a beaucoup à dire 🙂 Curieux de savoir exactement ce qui s’est passé pendant ces deux heures dans une classe de l’Université Carleton? Malheureusement pour vous, ce sera pour un autre article de blogue 😉 L’atelier est encore (et toujours) en peaufinement, et c’est certain que je vous le présenterai en détails un de ces jours (idéalement bientôt). Avant de poursuivre, un merci tout spécial à Jonique & Aaron de la section de l’Université Carleton qui se sont occupés d’amener des gens et d’organiser la logistique! Je n’aurais pas pu faire ce test sans eux.

Après l’atelier, on m’a recommandé d’assister au spectacle de lumières au Parlement et j’ai accouru là-bas pour être sur de ne rien manquer. Comme je l’ai mentionné au début de cet article, ce fut un beau spectacle de 30 minutes, mais un peu trop patriotique pour moi. C’est à croire que nous sommes la plus grande nation au monde, et que les britanniques, les québécois et les autochtones sont unis depuis toujours. Je me suis même dit sur le moment qu’on ne devait pas être loin du ton des documentaires de propagande russe. Mais bon, je comprends aussi que pour un spectacle du genre, on ne peut pas vraiment parler du négatif. Oh Canada!

Je me suis ensuite dirigé vers mon refuge pour la nuit, un appartement où l’on m’a gracieusement offert un divan pour la nuit. J’ai arrêté m’acheter une pizza sur la route, question de combler mon corps qui attendait un souper depuis longtemps.

Le lendemain matin (samedi), je me suis levé aux alentours de 9h pour pouvoir aller déjeuner en ville et assister à la relève de la garde au parlement. Je comptais initialement prendre un covoiturage tôt en matinée, mais j’ai décidé de partir plus tard pour profiter un peu du fait que j’étais à Ottawa. J’ai donc assisté à la relève de la garde, puis j’ai erré dans divers parcs, à la recherche de beaux monuments et d’endroits ombragés (ayant oublié d’apporter de la crème solaire). Pour ma santé cutanée, j’ai opté pour une visite intérieure aux alentours de midi: j’ai visité la Monnaie Royale Canadienne. J’y ai découvert un avantage non-négligeable d’être bilingue: on peut choisir parmi toutes les heures de départs des tours guidés, qui sont soit en français ou en anglais. J’ai opté pour l’anglais (oh, que je suis asimilé!) puisque ça concordait mieux dans mon horaire. La visite fut bien intéressante, j’ai beaucoup appris sur le processus de création de la monnaie et j’ai vu plein de belles pièces de collection, qui sont malheureusement un peu chères pour leur taille. J’ai aussi côtoyé un petit lingot d’or d’une valeur d’environ 700 000$. J’aurais certainement pu en faire entrer quelques un dans mon sac. Je garde ça en note pour le futur, on sait jamais comment le vent peut tourner! 😉

700kIngot

700 000$ à portée de main. Ce que l’on ne voit pas sur cette image: la chaîne à laquelle le lingot est attaché, et la policière armée qui surveille attentivement le jackpot.

Je me suis ensuite réfugié pendant quelques temps dans un petit parc avec la vue sur le parlement et la rivière des Outaouais. J’ai lu Camus, tranquille. Après quelques chapitres, je suis retourné dans le Rideau Centre, question de voler leur internet sans-fil pour me trouver un covoiturage. Pas de chance, tout était plein pour la soirée et j’ai dû me résigner à prendre un billet de bus, un beau 6h25 de route en perspective. J’ai acheté à manger et je suis allé dîner au bord du canal Rideau. Malheureusement, j’ai du quitter le centre-ville d’Ottawa assez vite puisqu’il fallait que je me présente une heure à l’avance à la gare d’autobus pour récupérer mon billet. En y allant, j’ai repéré une petite librairie remplie de livres pêle-mêle. J’ai donc pris mon billet, puis je suis allé écouler mon attente d’une heure dans cette librairie. J’ai bouquiné longtemps, et j’ai réussi à me retenir d’acheter quoi que ce soit (mon porte-feuille et ma future valise plein à ras-bord en revenant à Québec me remercient). En plus, le propriétaire était Québécois et il y avait un vinyle de Jean Leloup qui s’exprimait au travers des haut-parleurs. Un beau moment où je me suis senti perdu dans le temps, parmi cette orgie de livres.

canalRideau

Canal Rideau

Finalement, l’heure est venue de prendre l’autobus et, belle surprise, nous n’avons fait aucun arrêt entre Ottawa et Toronto, ce qui a porté la durée du trajet à environ 4h30. C’est ainsi se conclue mon escale à Ottawa.

Questions? Commentaires? N’hésitez pas à me contacter. Je sais que ça fait longtemps que je veux (et que je devrai) vous partager des détails de mon quotidien à Toronto. Ne perdez pas espoir, j’ai quelques brouillons qui traînent. Je devrai les terminer bientôt. Hopefully 😉

ciel_backFromOttawa

Superbe coucher de soleil, vu de l’autobus en route vers Toronto!

 

 

Par défaut

Laisser un commentaire